La Clé de Soi, maison de la Laïcité de l'Ouest du Brabant wallon, a pour objectif de contribuer à la défense et à la promotion de la Laïcité.
Il convient d’affirmer de façon claire que la laïcité n’est en aucune façon un substitut à la religion. Si elle reste vigilante à ce que la place des Eglises dans la société n’interfère pas avec les centres de décision démocratiques, ses champs d’action sont de plus en plus éloignés d’un combat d’arrière garde contre les cultes.
En se battant pour la liberté, elle milite aussi pour la liberté de chacun à adhérer à la religion ou la philosophie de son choix. La laïcité belge francophone organisée, par la voix de son organe fédérateur, le Centre d’Action Laïque, est aujourd’hui essentiellement un activateur d’idées progressistes au service de la cohésion sociétale. Là où les postures partisanes divisent et créent des antagonismes, la laïcité rassemble en rappelant les valeurs universelles censées rapprocher les peuples et les individus : l’égalité concrète des chances et des droits, la solidarité, la promotion de l’interculturalité, la solidarité entre les personnes et entre les peuples, le droit de chacun à disposer de lui-même, etc.
Les experts de la « chose laïque » se plaisent à expliquer qu’il existe deux formes de laïcité : la laïcité politique et la laïcité philosophique. La première, qui correspond en gros à la « laïcité à la française », inclut les questions liées à la séparation des Eglises et de l’Etat, en ce inclus les aspects de neutralité dans les services publics et les signes extérieurs d’appartenance confessionnelle ou philosophique. Dans une lecture élargie, elle comprend les questions sociétales au sens large, sous-tendues par les « valeurs » de la laïcité. C’est aussi sous la bannière de la laïcité politique que le CAL agit pour un accès équitable à l’éducation, pour promouvoir l’éducation permanente, pour le droit à un logement digne, pour l’émancipation par la culture et le savoir, pour l’assistance morale aux personnes, etc. Quant à la laïcité philosophique, elle s’érige sur les notions de morale laïque et de libre examen. Cette démarche d’élaboration personnelle d’une conception de vie non confessionnelle sous-tend un humanisme délivré de toute référence divine, où règne la liberté de pensée et d’expression, où seul juge de l’être est sa conscience.
(Tiré d’un discours d’Eliane Deproost, Secrétaire générale du CAL)